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Date de création : 11.05.2010
Dernière mise à jour : 16.04.2012
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OUYAHIA: Le symbole de la girouette politique algérienne

Publié le 04/06/2011 à 12:48 par omaramrouche

S’il fallait citer un exemple en Algérie, un seul exemple, pour illustrer l’art de faire la girouette en politique, il faudrait sans doute retenir le cas d’Ahmed Ouyahia, 59 ans, présentement Premier ministre. Eradicateur puis réconciliateur, ultra-libéral avant de devenir protectionniste, favorable à la limitation du mandat présidentiel avant de militer pour le viol de la Constitution en novembre, Ahmed Ouyahia aura fait une chose et son contraire, exécuté une politique avant de la renier.


On savait Ahmed Ouyahia, trois fois chefs du gouvernement depuis décembre 1995, expert dans les reniements, mais ce jeudi 02 juin 2011, l’homme a atteint les pics de la tartuferie.

Jeudi donc, le Premier ministre a été reçu au siège de la Présidence en sa qualité de SG du RND (Rassemblement national démocratique) pour faire part de ses propositions de sortie de crise.

Cette crise, Ahmed Ouyahia en porte une part de responsabilité pour avoir été chef de l’Exécutif. D’abord de mai 2003 à mai 2006, ensuite de juin 2008 jusqu’à ce jour là. Non sans évoquer son passif comme chef du gouvernement entre décembre 1995 à décembre 1998 sous la présidence de Liamine Zeroual.

Cette période durant laquelle, Ahmed Ouyahia a appliqué, sans le moindre état d’âme, la politique d’austérité dictée par le FMI. Il avait ainsi fermé des centaines d’usines, envoyer plus de 400 000 travailleurs au chômage et fait emprisonner 3000 cadres sans la moindre présomption d’innocence.

Examinons quelques unes des propositions formulées par le RND d’Ahmed Ouyahia ce jeudi 02 juin 2011. Que propose Ouyahia et qu'a-t-il fait depuis décembre 1995 date à laquelle il a été nommé Chef du gouvernement. Les propositions, puis les faits.

 

Loi sur les partis : les propositions du RND d’Ouyahia

En l’absence d’un rejet formel par le Ministère de l’Intérieur tout dossier d’agrément sera considéré légalement reconnu 60 jours après son dépôt, l’agrément étant ainsi formellement délivré par le Juge administratif ; le cas échéant, il appartiendra à l’administration d’introduire un appel non suspensif devant le Conseil d’Etat.

 

Les faits

A la tête de l’Exécutif, Ahmed Ouyahia a refusé d’accorder l’agrément pour au moins quatre partis politiques. Ceux créés respectivement par Ahmed Taleb Ibrahimi, Sid Ahmed Ghozali, Mohamed Saïd et Amara Benyounes.

Depuis une dizaine d’années, ces quatre responsables ont beau dénoncer, protester contre le refus des autorités de les autoriser à activement légalement. Rien n’y fait. Bien que les dossiers de ces partis aient été déposés, le pouvoir leurs a réservé mépris, indifférence ou condescendance.

Wafa, le parti de Taleb, par exemple. L’ex-ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, avait tranché en octobre 2003 en affirmant avec sa morgue habituelle que le « dossier de Wafa est définitivement clos » ajoutant qu’il ne sera « jamais celui qui signera le retour du parti dissous ».

Qui était Chef du gouvernement à l’époque des faits ? Ahmed Ouyahia.

Mohamed Said, lui, avait saisi les ministères de l’Intérieur et de la Justice, écrit au Premier ministre en novembre 2009 pour dénoncer le refus de délivrance d’agrément.

Pensez bien. Le dossier du parti de M. Said dort encore dans les tiroirs du ministère de l’Intérieur.

 

 

Loi électorale : Les propositions du RND d’Ouyahia

Renforcer la neutralité de l’administration, en plaçant la conduite des opérations électorales sous la direction d’un juge au niveau de chaque commune, notamment pour la désignation des membres de chaque bureau de vote ;

Etablir le droit des partis appelant à un vote négatif lors d’un référendum, à bénéficier des salles pour leurs meetings et du temps d’antenne sur les médias audiovisuels ;

Conforter la crédibilité des élections en légalisant la commission nationale indépendante de surveillance avec des pouvoirs définis, et en rendant obligatoire lors des élections présidentielles et législatives, le recours aux observateurs internationaux ;

Renforcer la transparence des scrutins en rendant obligatoire l’urne transparente, et en octroyant le tirage au sort des observateurs dans le bureau de vote, à la commission nationale indépendante de surveillance.

 

Les faits

Transparence, neutralité, garde-fous contre la fraude, surveillance du scrutin, en somme le parti du Premier ministre propose l’exact contraire de ce qu’il a toujours pratiqué depuis sa création le 21 février 1997.

Souvenons-nous. Moins de 10 mois après sa création, le RND rafle la majorité des sièges à l’assemblée nationale. Une sacrée performance qui ne pouvait s’expliquer que par le recours à une vaste tricherie électorale. Formé ex-nihilo, le parti qu’on qualifié de parti-éprouvette ou de clone du FLN, est devenu majoritaire à l’APN.

Les partis de l’opposition ont beau crier à la fraude, ils ont beau organiser une large protesta, rien n’y fait. Le pouvoir s’est cru de son bon droit de recourir à la fraude et au bourrage des urnes.

Certes, une commission parlementaire a été créée pour investiguer sur ce vaste truandage électoral, mais les résultats de cette enquête ne sont pas encore rendus publics à ce jour.

Qui était chef du gouvernement à l’époque des faits ? Ahmed Ouyahia, bien sûr.

Depuis ce scrutin législatif de 1997, toutes les élections communales, législatives, présidentielles ainsi que tous les référendums, ont été entachés d’irrégularités.

Chiffres de participations gonflés, urnes bourrées, résultats traficotés, le RND d’Ahmed Ouyahia tout autant que le FLN ou le MSP, les trois partis de l’alliance présidentielle, tous se sont accommodés de ces fraudes quand ils n’ont pas applaudi les résultats. L’administration  d’Ahmed Ouyahia, elle, se chargeait de mettre en musique la fraude. C’est ainsi que celle-ci est devenue la norme, la règle, au point où l’Algérien  assimile aujourd’hui l’acte de voter, en tant que droit et devoir, à un vol

 

Loi sur l’information : Les propositions

Supprimer les peines privatives de liberté qui existent dans 15 articles de la loi actuelle, et de lever toute autre contrainte à la liberté d’information, dans le respect de la dignité de chaque citoyen et de la sécurité du pays dans toutes ses significations ;

Rendre obligatoire le devoir pour l’administration d’ouvrir l’accès à l’information, dans le respect de la protection de la sécurité et de la défense nationales, des intérêts extérieurs du pays, des droits des citoyens, et du secret de l’instruction judiciaire ;

Remettre sur pied le Conseil supérieur de l’information qui aura la responsabilité de toutes les questions concernant la presse, y compris la délivrance de la carte professionnelle, et la garantie du respect de l’éthique ;

 

Mettre sur pied un Conseil supérieur de l’audiovisuel qui aura la responsabilité de réguler l’égalité d’accès de tous les partis agréés à la télévision et à la radio ;

Garantir un droit d’accès des partis de l’opposition aux programmes des chaînes de télévision et de radios nationales et locales : l’opposition doit pouvoir s’exprimer en permanence à travers l’audiovisuel public et donner son point de vue sur toute l’actualité nationale ;

Ouvrir au capital privé national la création de nouvelles de chaines télévisions et de radios, en encadrant cela transitoirement avec une participation majoritaire du capital public, et de manière permanente, par un cahier des charges protégeant les composantes de notre personnalité nationale, la morale et l’ordre public.

 

Les faits :

En mai 2001, le parlement algérien adopte deux amendements apportés au code pénal, les articles 144 et 144 bis, lesquels prévoient de sévères peines, des amendes et des prison ferme, pour les journaux et les journalistes jugées coupables d’offense ou de diffamation envers le chef de l’Etat et les institutions de la République.

Ce fut le ministre de la Justice de l’époque, Ahmed Ouyahia, qui avait été chargé par le président Bouteflika d’élaborer cet arsenal particulièrement répressif à l’égard de l’exercice du journalisme en Algérie.

Il faut croire qu’Ahmed Ouyahia était, pour ainsi dire, qualifié pour mener à bien cette besogne. Quelles années plutôt, l’homme s’était bien illustré par un liberticide qui a failli emporter deux journaux.

C’est que dans le courant de l’été 1998, le chef du gouvernement Ouyahia s’est fait fort de châtier les journaux qui avaient eu l’outrecuidance de révéler les frasques de Mohamed Bétchine, conseiller du président Zeroual et celles du ministre de la Justice, Mohamed Adami.

Deux quotidiens, Le Matin et El Watan, ont été suspendus de parution sous des motifs fallacieux.

Le Matin a du endurer une suspension de deux de mois avant que celle-ci ne soit levée grâce à l’intervention du ministre de la Communication Abdelaziz Rahabi. Au passage, celui-ci a payé son soutien à la presse en se faisant dégommer en direct lors du premier Conseil des ministres du président Bouteflika le 29 juin 1999.

Ahmed Ouyahia récidivera durant l’été 2003. En août 2003, il ordonne la suspension de cinq quotidiens, tous coupables de s’être attaqués au président Bouteflika. Leurs directeurs et leurs journalistes sont poursuivis en justice et certains écopent de lourdes peines et d’amendes exorbitantes.

Quant à l’ouverture du champ médiatique, à l’accès des partis politiques aux médias publics, l’accès libre à l’information, il suffit de dire que le RND aussi bien qu’Ahmed Ouyahia, en sa qualité de chef du gouvernement, ont défendu et pratiqué l’exact contraire.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Bouteflika en avril 1999, le paysage médiatique algérien a connu une formidable régression. Les médias publics sont devenus des instruments de propagande au seul service du pouvoir et l’opposition y est systématiquement exclue.

Pour réduire de l’influence de certains quotidiens, deux ou trois à vrai dire, les autorités ont favorisé la création d’une noria de titres qui ne doivent leur survie qu’à la manne financière de l’Etat, à travers l’ANEP, l’agence qui gère la publicité publique. Les agréments pour les nouveaux journaux, crées par des journalistes qui refusent de manger dans la gamelle du pouvoir ? Ils sont systématiquement bloqués.

Mieux encore, sous le règne de Bouteflika, Ahmed Ouyahia faisant office d’exécuteur de son programme, des patrons d’opérateurs téléphoniques privés se sont transformés en véritables rédacteurs en chef, arrosant les titres en publicité et autres avantages ( téléphones, voyages, abonnements…)

 

Révision de la Constitution : La proposition du RND

Une fonction présidentielle avec un mandat de cinq années renouvelable une seule fois, disposant des pouvoirs effectifs que lui confère actuellement la Constitution, et qui soit l’arbitre du bon fonctionnement des institutions .

 

Les faits :

C’est sans doute à la lecture de cette proposition que l’on mesure à quel point Ahmed Ouyahia défendre une chose et son contraire sans le moindre début d’un commencement de scrupule.

Souvenons-nous. Ahmed Ouyahia était chef du gouvernement lorsque le président Liamine Zeroual avait décidé en 1996 d’amender la constitution adoptée en 189. Zeroual n’étant pas adapte de la présidence à vie, il avait donc préconisé de limiter l’exercice présidentiel à deux mandats.

En sa qualité de chef de l’Exécutif, Ahmed Ouyahia avait alors mené campagne, défendu becs et ongles, cette révision constitutionnelle adopté par referendum en novembre 1996.

Il fera de même en 2008, mais cette fois-ci en se reniant. Lorsque le président Bouteflika décide d’amender la loi fondamentale de 1996 pour faire sauter ce satané verrou mis en place par son prédécesseur et qui l’empêchait de briguer un troisième mandat, le mandat à vie, Ahmed Ouyahia y a adhéré pleinement.

Celui qui avait défendu la Constitution de 1996, que dis-je, celui qui a mis en musique la révision de cette constitution sous Liamine Zeroual, est devenu sous le règne de Bouteflika, un de ses plus grands pourfendeurs.

« Nous soutenons la révision constitutionnelle pour offrir un cadre constitutionnel adéquat permettant au président Bouteflika de garantir le renforcement de la stabilité du pays et le parachèvement du redressement national », disait Ouyahia en janvier 2008.

En l’espace de 15 ans, entre 1996 et 2011, Ahmed Ouyahia aura donc soutenu une chose et son contraire. Aujourd’hui, on le découvre défenseur d’un exercice présidentiel limité à deux mandat, alors que trois ans plutôt, il était plutôt en faveur de non-limitation des mandats présidentiels.

De l’art de faire la girouette.



Lire l'article original : Eradicateur, réconciliateur, libéral, protectionniste...Ahmed Ouyahia, le politique-girouette | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie